Parce que ce n'est pas évident, parce que l'on peut se poser plein de questions, faire des erreurs sans s'en rendre compte et parce que l'on peut avoir besoin d'être rassuré, vous trouverez ici tous les sujets importants à prendre en compte à l'arrivée de votre chiot.
Ce guide se veut simple et pratique. Des conseils faciles à mettre en place pour bien commencer avec notre nouveau compagnon.
Quelle portée ?
C'est un critère très difficile à tenir.
Si je peux, je choisirais une portée du mois de mars / avril / mai.
Pourquoi ? Parce que les chiots vont probablement rester plus à l'intérieur dans les débuts (peu de locomotion, peu d'exploration).
Ainsi, ils naissent et sont protégés du mauvais temps alors qu'ils n'en sont encore qu'à ramper.
L’idéal est dès que leur locomotion est suffisante et leurs besoins d'exploration se font sentir, la météo permette de les sortir. Ainsi, ils ne restent pas confinés sans aucun apprentissages ni découvertes de l’extérieur. Je récupérerai mon chiot 2 mois plus tard et je continuerai tous ces apprentissages de découverte.
C'est très important afin que le chiot n'ait pas un déficit de socialisation ni de privation sensorielle donc sans aucune connaissance de ce qu'il y à dehors.
De plus, je pourrai peut être faire correspondre à son arrivée, ma période de vacances et ainsi pouvoir m'occuper de lui sans stress et de façon douce et progressive.
J'aurai plus de chance que la météo soit avec moi si le printemps est là.
La tombée de la nuit aussi sera plus tardive. Si je le récupère au mois de janvier, je rentrerai du travail et il fera déjà nuit. Le petit sera resté seul une partie de la journée (pas trop longtemps) et il devra sortir avec moi de nuit. Pas l'idéal pour partager une balade.
Je vais voir si je peux faire correspondre la météo, la durée du jour, une période de vacances pour être le plus serein possible.
Pas facile mais j'essaye de faire au mieux et je suis surtout conscient que les premières semaines sont capitales, que jamais mon chiot ne revivra cette période cruciales de développement de son cerveau et d'apprentissages de la vie.
A quel âge récupérer son chiot ?
L'âge minimum selon la loi est de 8 semaines. Donc nous savons que personne ne vous proposera de le récupérer avant. A moins de ne rien y connaitre du tout et donc cela serait très inquiétant car on pourrait se poser la question de comment les personnes se sont occupé du chiot.
Si l'on va sur internet, on lit de tout : il faut le récupérer à 8 semaines, 9, 10, 3 mois.
En fait, on commence déjà à ne pas voir le chien comme un être vivant, comme si il y avait une règle valable pour tous les individus. On ne se pose pas la bonne question. La vraie question est : mon chiot évolue t'il dans un bon environnement ? Que vit il ?
Si peu de choses sont faites :
peu de découvertes d'environnements extérieurs, pas de voiture, pas de visites d'étrangers, pas d'autres animaux, pas de vie de famille etc... On embarque le petit vite (donc 8 semaines) car il est dans une période cruciale de formation de son cerveau et il apprend la vie (je ne parle pas d'obéissance mais de découverte, d'éveil des sens). Jusqu'à environ 3 à 5 mois, il sera dans une période d'attraction. C'est à dire qu'il aura instinctivement le besoin "d'aller vers" pour apprendre et s'adapter. Puis viendra une période d'aversion, ou là, son cerveau lui dira : "tu es adulte et sensé être autonome, tu dois faire attention. Fini l'insouciance". Dans cette période, tout ce que le chiot ne connait pas, lui fera peur. il s'en méfiera. Le risque est d'avoir un chien peureux et stressé partout. Très dur pour revenir en arrière. Il pourra apprendre et s'habituer aux choses qu'il ne connait pas mais le travail est conséquent et doit se faire progressivement.
Quand je vois cela, je me pose des questions... Autres chiens ? Chiens adultes ? Apprentissages de la vie de famille ? Sorties ? Découvertes ?
En pleine période de développement du cerveau et d'apprentissages, qu'apprennent ces chiots ?
Si par contre... les conditions sont idéales (chez l’éleveur ou autre), je peux le prendre à 10 semaines.
D'autres chiens, calmes, des balades en groupe et libre, des balades calmes, d'autres animaux (chats, chèvres, lapins ou autres), des enfants calmes, une vie de famille, une mère qui apprend à ses chiots à se comporter, qui gère bien ses petits, bref un éleveur qui s'occupe de ses chiots et qui a l'environnement idéal.
A quel moment récupérer le chiot ?
Préférez arriver sur les lieux le matin et prenez le temps. L'idéal étant quand même d'être de retour à la maison bien avant la nuit. Le chiot pourra ainsi découvrir son nouveau domicile de jour.
Je pourrai prendre le temps chez l'éleveur et même me balader avec le chiot. Un premier contact de partage et surtout de la fatigue pour le petit, ce qui m'aidera pour le voyage car il aura plus de facilité à dormir si il est fatigué. Attention, pas une "énorme balade". Il faut que ce soit cohérent avec l'age du chiot. Pas besoin d'aller très loin. Si l'environnement est intéressant, le chiot se fatiguera en explorant. Surtout pas de laisse !!! Libre ou en longe. Et toujours pareil, on laisse le temps au chiot, on l'attend, on ne tire pas sur la longe.
Le voyage
Je prépare :
De l'eau
Une gamelle d'eau
Un couchage type couverture, panier confortable (pas de panier dur) qui pourra permettre au chiot de se caler.
Ma longe : minimum 3 mètres, légère.
Mes sacs pour ramasser les besoins du chiot.
Un accompagnant.
Nous ferons des arrêts fréquents pour les besoins hygiéniques. Nous nous arrêterons où nous pourrons mais en priorité à des endroits les plus calmes possibles. Pas juste à côté de la station service sur une aire d'autoroute. Nous irons plus loin sur le parking. Nous aurons accès à l'herbe directement et ce sera moins stressant pour le chiot.
Je ne m’arrêterai que quand le chiot sera réveillé. Si il dort, j'en profite pour rouler.
A chaque arrêt, je veillerai à porter le chiot pour le descendre et le monter dans la voiture.
Mon accompagnant s'installera sur les sieges à l'arriere de la voiture, avec le chiot. Il le laissera dormir. Si il y à besoin de le rassurer, il pourra laisser le chiot se caler sur sa cuisse. Mais ne le mettra pas dans ses bras. Des caresses douces pour le rassurer. Pas sur la tête.
Nous parlerons au chiot avec une voie rassurante. Attention au baby talk (le fait de parler avec une voix plus aiguë comme on le fait souvent avec les bébés). Ce baby talk : oui. Mais ça ne veut pas dire une voix excitante et hyper aiguë.
Ma voix sera posée et calme.
Si je suis seul, l'idéal est d'avoir de quoi caler le chiot sur le siège passager. Mettre une valise ou autre, là ou un passager mettrai ses jambes, pour combler l'espace. Une planche serait parfaite pour faire un plan droit sans trou. Cela permet d'agrandir l'espace de repos pour placer le panier dessus et d'éviter que le chiot ne bouge et ne tombe. Je serai concentré sur la route donc je dois me faciliter les choses. A côté de moi, je pourrai le rassurer si besoin.
L'aménagement de l'environnement intérieur
Nous avons tendance à vouloir, dès le départ, montrer au chiot qu'il ne faut pas faire ceci ou cela. Les "non" s'enchainent, nous lui montrons notre doigt avec un regard plus ou moins menaçant en lui disant "ah non, attention", "ne fait pas ça", " ça c'est interdit". Autant espérer que le chiot parle le français. Peut être parle t'il l'humain ? En tout cas il doit comprendre. Nous sommes carrément plus patients avec les enfants, à qui nous laissons le temps de comprendre, de nous comprendre, à qui nous accordons une marge de manœuvre très large. Le chiot n'est pas de notre espèce et pourtant, il doit comprendre et vite.
Certes, il y à notre crainte pour sa sécurité mais aussi la crainte qu'il reste un chien qui ne fait que des bêtises alors nous voulons le canaliser IMMÉDIATEMENT.
Ça y est, nous ne sommes plus sur le bon chemin. Celui de regarder l'animal et de l'aider. Et surtout lui montrer que tout va bien.
Alors je vais simplement ranger. Ranger les fils électriques, ranger les chaussures, surélever la poubelle. Ce n'est que provisoire. Il faut juste savoir que le chiot va, naturellement, gouter, toucher avec sa gueule. Que certaines fois cela lui donnera du plaisir, un moment de jeu. Surtout quand l'humain lui court après pour récupérer sa chaussette. C'est un bon moment, le chiot le refera. Il n'a pas conscience qu'il ne faut pas grignoter la chaussette. Elle ne représente qu'un objet à disposition.
Et puis il y à le moment ou le chiot grignote quelque chose. L'humain arrive. Vite. Ça fait peur. Et on lui vole ce quelque chose qui était à lui. Il ne comprend pas pourquoi.
Son cerveau apprend et s'adapte : "la prochaine fois que cet humain foncera sur moi, je l'avalerai ou je partirai". Et nous, nous nous énerverons encore plus, perdrons patience en se disant qu'il est un têtu rebelle et forte tête. Grosse inquiétude pour son éducation, il n’obéit carrément pas !
Mais voilà, si je range, il n'a plus accès, ne fait donc pas de "bêtise" et tout le monde apprend à s'adapter dans le calme et une ambiance détendue. Autant dire que l’éducation à déjà commencée : celle d'apprendre au chien qu'il n'y a pas de ressources à protéger, que ses humains sont bienveillants. Son cerveau est apaisé et prêt à apprendre et s'adapter dans une ambiance sereine.
Reste la question de ce que je ne peux pas cacher. Prenons l'exemple des pieds de table. Un éducateur vous apprendra cela. C'est là que l'on voit que l'éducation ce n'est pas apprendre à s'assoir ou se coucher mais apprendre à se comporter et s'adapter à son environnement.
Aménagement de l'environnement extérieur
Surtout pour la sécurité. Bassin avec de l'eau, ateliers, bref tout ce que vous trouverez de
potentiellement dangereux, il faut le protéger ou le rendre inaccessible. Dites vous que le chiot va explorer et qu'il se mettra dans des situations que vous n'auriez jamais imaginé.
On imagine, on réfléchi à tout. Cela nous permet de le laisser tranquille quand il est dans le jardin. Cela n’empêche pas la surveillance mais le chien à aussi besoin de pouvoir faire, sans sentir un regard en permanence sur lui. C'est stressant.
Il doit aussi pouvoir voir les éventuels autres animaux. C'est le moment idéal, il ne doit pas les découvrir 1 mois plus tard. Si il y a danger, je mettrai la longe. Ainsi il n'ira pas courir dans les pattes du cheval.
Découvrir les lieux
"Tout ce que je connaissais à disparu"
J'ai tout préparé, rangé, protégé : je suis prêt. Le petit va pouvoir explorer tranquille, apaisé (mentalement). Cela va aider à faire passer ce stress de la séparation avec sa fratrie.
Et tout comme nous pourrions imaginer un enfant humain qui irait en vacances avec tata Janine qu'il n'a vu qu'une fois lorsqu'il était bébé. Il va se retrouver avec des inconnus, dans un endroit inconnu, plus de frères chien, rien... Il va falloir lui laisser le temps de digérer, s'habituer, prendre confiance.
Ce n'est pas parce que votre chiot coure partout et semble montrer une grande joie que le stress n'est pas présent.
Découvrir ses nouveaux humains
Nous allons parler ici de nos comportements.
L'engouement que provoque l'arrivée du chiot va parfois nous en faire faire trop. Envie de le câliner, de le porter, lui montrer qu'on l'aime déjà, lui parler, beaucoup, le regarder, beaucoup aussi. Et si nous nous mettions à sa place ? Et si nous lui laissions le temps ?
D'autant plus que je dois commencer mon éducation et il y à quelque chose que je veux lui apprendre : l'absence d'excitation à l'humain. En tout cas, une excitation mesurée et auto-contrôlée.
L'excitation à l'humain est créée par des contacts excitants avec le chiot. Nous faisons des erreurs. Il saute, nous mordille, attrape nos cheveux etc... Et comme je suis dans un moment que je veux partager avec mon chiot, je lui dit "non" mais en fait je reste là, je communique. Le chiot ne comprend alors pas que ce qu'il fait n'est pas agréable. Je continue, malgré mes "non", à jouer. Le chiot enregistre alors que l'humain est synonyme de "gros délire" et il va refaire ses comportements, sans même s'en apercevoir. Il ne réfléchira plus, perdra ses autocontrôles. C'est normal puisqu'il à un retour agréable : du jeu. Jusqu'au jour ou il sera plus grand, et là, il va se faire gronder car il doit changer d'attitude. Cela peut même devenir dangereux pour les individus dense physiquement. Mais ce n'est pas juste, pendant sa période d'adaptation, il a joué et un fois habitué, il doit arrêter.
Il faut dès le départ être cohérent.
Du calme, je le porte peu, le manipule doucement, pas de caresse "shampoing", pas de bagarre (tirer une corde, jeu de combat), lancer une balle etc... mais plutôt des câlins calmes, un petit tour dehors, ensemble, découvrir, partager des moments complices ou l'on apprend à se connaitre sans faire les fous.
Attention aux invités. Une fois qu'il aura pris ses marques, sera à l'aise, je pourrai inviter une personne ou deux. Mais pas de fête de famille ! Et je préviendrai mes invités : respectez le ! Mon chiot n'est pas un jouet pour enfant ou adulte surexcité qui craque devant cette petite bouille trop mignonne. Si il dort, on le laisse dormir, on ne le harcèle pas pour jouer ou pour qu'il nous montre de l’intérêt. Et les câlins seront calmes.
Si nous avons des amis et une famille complices, ils nous aiderons grandement pour l'éducation en respectant nos demandes. En plus il est très bon qu'un chien s'habitue a voir des étrangers dans la maison.
Et mes enfants ?
La partie la plus difficile ! Selon l'age et l’énergie des enfants. Il va falloir leur expliquer que le chien doit dormir tranquillement, que plus on l'excitera, plus il restera excité une fois adulte et les apprentissages vont se compliquer.
Prenons l'exemple d'un Border Collie. Il a été crée pour rassembler (les moutons).
Mes enfants courent dans le jardin... le chien ne va pas jouer, son cerveau va lui dire de faire ce pour quoi il a été créé : rassembler. Et pour faire rentrer un mouton dans le troupeau, il peut mordre les jarrets... Et voilà, le chiot mordillera les mollets des enfants, nous ne serons pas contents, disputerons le chien, celui ci ne comprendra pas et n'apprendra rien vu le niveau d'excitation. Nous rentrons alors dans la mauvaise punition (une punition humaine), le "non" fuse a tout va, on s’énerve et notre chien passe dans la catégorie désobéissant.
Si les enfants n'avaient pas couru... vous devinez la suite ? Le calme, la sérénité, un chiot qui explore tranquillement ou se repose.
Les enfants joueront avec le chien quand il sera construit mentalement et que ses comportements seront ancrés.
C'est très difficile avec les petits enfants. Mais il faut faire au mieux et ne pas en vouloir au chien.
Il y aura forcement un moment de jeu avec un humain. C'est très bon aussi. Tout est question de dosage et d'intensité. Et si je vois que mon chiot monte trop en excitation, j’arrête. Préférez les contacts "jeu" en étant statiques et au sol.
De plus, attention aux accidents. Écraser la patte du chiot dans un jeu ou l'enfant n'aurait pas fait attention. Cela peut marquer le chiot et la blessure nuire à son développement.
Couchage(s)
Le panier devra être confortable et d'une taille suffisante pour que le chiot puis s’étaler. Si vous le prenez grand pour anticiper la taille adulte du chien, vous comblerez l'espace vide par une couverture (elle sera sans doute mâchouillée, donc pas une belle couverture de valeur).
Il sera placé à un endroit calme. Pas un lieu de passage.
Nous pourrons mettre plusieurs lieux de couchage, ce qui permettra au chien de pouvoir choisir l'endroit ou il se sent le mieux. Pas besoin d'investir dans plein de paniers, une couverture suffira, un plaid ailleurs etc...
Les jouets
Pensez à mettre un bâton très dur ou une corne de cerf (ou autre mais très dur) pour que le chiot puisse soulager les douleurs liées à ses dents.
Un jouet à fourrer pour y mettre des friandises, colmatées avec de la patte à tartiner. Cela occupe le chien pendant un temps plus important.
Pourquoi pas un autre jouet.
Évitez les "pouic-pouic" qui ne font qu'exciter le chiot. Et cela évitera aussi à un humain de faire des "pouic-pouic" devant le nez du chiot avec des "alleeezz" ! "ouiiii". On est calme dans la maison ! On joue calmement.
Tout ceci bien sûr en contrepartie de belles balades et de dépenses mentales en extérieur. La découverte fatigue et donc on est plus calme à la maison.
Lieu de repas
Tout comme le couchage, le lieu où l'on place les gamelles (eau et repas) doit être calme et pas un lieu de passage..
Puis petit à petit nous habituerons le chiot à ce que quelqu'un pourrait passer à côté et que tout va bien (je passe, calmement, je fais semblent de faire quelque chose dans le placard, je m'en vais. Sans rien dire).
Le fait d'être serein en mangeant permet d’éviter les problèmes de santé et aussi une adaptation du cerveau du chien en apprenant qu'il doit défendre sa gamelle.
Le plus important est d'oublier ces anciennes méthodes qui consistent à mettre les mains dans la gamelle pour apprendre au chiot à ne rien dire : jamais on ne fait ça ! L'effet produit est tout le contraire. Il finira par défendre sa gamelle. Aujourd'hui on fait autrement en éducation canine et c'est bien plus respectueux et agréable !
Les premières nuits
Imaginons un enfant de 5 ans. Et retrouvons tata Janine. Un jour, tata Janine, qu'il à vu une fois quand il était bébé, débarque à la maison. Elle est contente, sympa, elle reste un peu et d'un coup, elle emmène l'enfant dans sa voiture et s'en va ! Alors nous dirons que ce n'est que pour les vacances mais comment l'enfant peut il savoir ? Imaginons un peu la détresse de l'enfant qui d'une minute à l'autre, ne connait plus personne, ni même l'endroit ou il se retrouve.
Et bien voilà, vous savez ce qu'il faut faire. Ne pas en faire trop mais si mon chiot n'est pas bien, je met son panier près de mon lit, je dors dans le canapé avec le panier à coté mais je ne laisse pas mon ami en détresse.
"Mais, on m'a dit, que si il chouinait et que je me levait, il apprendrait que chouiner ça marche". Oui. Et non. Oui il peut associer ce genre de choses. Cependant là, nous ne travaillons pas la solitude et nous avons un nouvel ami depuis... 1 journée ! On aide son ami chiot, on ne le papouille pas toute la nuit, on ne lui parle pas non plus toute la nuit mais si il est mal et chouine, je pourrais baisser ma main et le rassurer.
Puis il va s'habituer à nous, aux lieux, à sa nouvelle vie. Petit à petit, le panier va s’éloigner du lit, la fatigue de ses balades (pas l'excitation dans les balades, mais la découverte, l'exploration, les contacts avec des copains chiens sympas et calmes) l'aideront à bien dormir. Il prendra confiance, prendra de l'autonomie avec le travail de détachement (que vous apprendra un éducateur), tout se passera bien. Il comprendra aussi vite par habituation, que le soir, papa fait un câlin et après on va dormir.
L'alimentation
Pas d’inquiétude, vous repartirez avec le chiot et des croquettes. Ainsi, il n'y aura pas de changement d'alimentation. Puis, sur les conseils de votre vétérinaire, vous changerez probablement l'alimentation. Vous aurez alors une période de transition à respecter pour ne pas changer d'un coup.
De nos jours, si l'on se renseigne sur l'alimentation, il est clair que nous ne donnerions plus de croquettes à nos chiens. Le choix est personnel.
Il existe maintenant des croquettes qui se veulent plus respectueuses du régime alimentaire canin. Il existe aussi des types d'alimentations fraiches ou encore une alimentation à base de viande, que l'on appelle le BARF ( " Bones And Raw Food " lire " os et nourriture crue » ou encore "Biologically Appropriate Raw Food " lire " nourriture crue biologiquement appropriée " ).
Ce choix vous appartient.
Pour le BARF, je vous conseille de vous rapprocher de professionnels de ce genre d'alimentation afin d'apprendre comment commencer le BARF et comment trouver cette alimentation à des prix raisonnables.
La propreté
Après le repas il y aura... les besoins hygiéniques !
Votre chiot fera probablement 4 repas par jour à son arrivée puis 3 repas vers ses 4 mois.
Mon gros pépère était à 2 repas par jour à ses 4 mois 1/2. Cela semblait lui convenir.
Nous sortirons notre chiot toutes les 2 heures environ (sauf si il dort) afin qu'il puisse se soulager.
Mais après chaque repas, il est sûr que nous sortirons.
Comment faire pour bien commencer la propreté ? Observez la durée approximative du transit de votre chiot. Il mange et 15 minutes plus tard, il fait ses besoins ? Très bien, il mangera et 10 minutes plus tard, nous serons dehors. Nous marcherons tranquillement, le chiot fera ses besoins, je le féliciterai quand il aura complétement terminé, je m'abaisserai et lui dirai que je suis content. Pas d'excitation dans la voix mais un visage heureux et une voix agréable. Je continuerai un petit peu la sortie et nous rentrerons.
Vous voyez ici l'importance d’être présent car si je prend un chiot et que je dois aller travailler, les sorties toutes les 2 heures ne seront pas possibles. Hors c'est déjà le début de l'apprentissage de la propreté : faire aux bons endroits (donc à l’extérieur).
En cas "d'accident" dans la maison : il faut savoir que le sphincter urétral n'est pas encore assez musclé pour contenir l'urine dans la vessie. Le chiot est donc incapable de se retenir. Cela viendra petit à petit alors que le corps du chiot évoluera.
Donc en cas d'accident, nous ne dirons rien car le petit n'y peut rien. D’où l'importance de le sortir régulièrement.
Nous mettrons le chiot dehors ou dans une autre pièce et nous nettoierons. Ainsi le chiot ne verra pas un humain se baisser, ce qui l'inviterait à venir nous voir, et ne verra pas non plus un chiffon bouger devant lui, ce qui pourrait lui donner envie de jouer.
Mon comportement doit rester neutre et surtout, le fait de savoir qu'il n'y peut rien, nous aidera sans aucun doute à ne pas être agacé.
Tous les chiots ne sont pas égaux devant "la propreté". Nous avons un être vivant devant nous, il faut lui laisser le temps et l'aider (sorties régulières, sorties après repas, balades qui vont muscler le chiot sans pour autant faire de longues balades, il doit évoluer doucement).
Manipulations
Elles seront sobres, on ne jette pas un chiot en l'air pour jouer, on ne le triture pas de façon trop forte ni trop longue.
Les manipulations correspondent à l'habituation au fait qu'un humain nous touche.
Elles doivent toujours être calmes et agréables. Si le chien souhaite s'en extraire ou montre un signe de désaccord (détourner la tête par exemple), il faut le laisser. Si il en redemande, il reviendra vers nous.
Les promenades
On dit souvent que les promenades d'un chien représentent 80 % de l'éducation. Et c'est totalement vrai. Les bénéfices d'une promenade bien faite sont innombrables et parfois insoupçonnés.
Le chiot devra sortir, en moyenne toutes les 2 heures pour ses besoins hygiéniques.
Il y aura aussi les sorties pour s’aérer, voir autre chose, découvrir et apprendre la vie.
Dans des endroits les plus différents possibles pour éviter l'ennui et l'absence de découvertes, elles dureront très peu de temps.
Je ne vais pas aller bien loin car je vais marcher doucement pour laisser au chiot le temps d'explorer, sentir, faire ses besoins aussi. Il sera libre ou en longe selon l'environnement et je m'appliquerai à le laisser profiter plutôt que commencer à lui donner des ordres. Chaque chose en son temps. Être à l'aise à l’extérieur est important donc il doit découvrir et cela doit être agréable (pas de "non", on ne tire pas la longe).
La fatigue occasionnée lui facilitera l'envie de se poser seul à la maison et dormir ou se reposer.
Et la vaccination ?
Encore aujourd'hui nous entendons ce discours qui dit qu'il faut porter son chiot dans les bras jusqu' à ses 3 mois. Et bien c'est totalement faux. Le chiot a reçu déjà une dose de vaccin et est immunisé grâce à sa mère.
Le chiot étant, dans ses premières semaines, en période de découverte et d'apprentissage, c'est une énorme erreur de ne pas le sortir car il n'apprendra rien. Si il n'a rien vécu, il risque de devenir peureux de tout, stressé voir anxieux. Et à 3 mois, nous aurions déjà plus d'1 mois 1/2 de retard (car normalement, l’éleveur à déjà commencé la socialisation).
Le sommeil
Il est crucial. Il nous faudra faire attention a respecter le sommeil du chiot. Un chiot doit dormir énormément. Son cerveau ainsi que son corps en ont besoin et ils sont en pleine construction.
Le sommeil d'un chien adulte est tout aussi important.
D'où l'importance des lieux de couchage.
Et quand le chiot dort... On le laisse dormir, on ne va pas le réveiller pour un câlin.
Conclusion
Faites vous confiance ! Et surtout ne pas se mettre la pression. Être bienveillant, rassurant sans trop en faire. Le calme vous aidera. Chaque chose en son temps, et sachez que le problème principal en éducation est l’excitation et le stress. N'entrez pas en conflit avec votre chien puisque de base, il a besoin de vous. Il a juste besoin de savoir qu'il est en sécurité. Il ne cherchera pas à dominer quoi que ce soit mais au contraire cherchera la collaboration et la sérénité.
Je conseillerai toujours (forcement, c'est mon métier !) de faire appel à un éducateur canin. N'attendez pas, appelez le dès l'arrivée du chiot. L'éducation canine commence dès l'age de 2 mois.
Bienvenue dans cette formidable aventure avec un animal exceptionnel qui deviendra votre plus fidèle ami.
Stéphane Trehiou / Nos chiens & nous
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